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Lege, lege


Le maître-autel de Notre-Dame de Marceille. Entourant la Vierge et l'enfant Jésus : St Pierre et ses clefs et St Paul et...son livre ??? (Photo du Chambellan le 15 avril 2007)

		Comme démontré, preuves matérielles à l'appui, pour le Chemin de croix de l'Église de Rennes-le-Château (voir ici ou ici), l'église de Notre Dame de Marceille ne pourra plus être qualifiée de lieu sans le moindre mystère par les détracteurs des énigmes du Razès après la petite démonstration qui va suivre. En 2007, les éditions Dangles lançaient un énorme livre de plus de 930 pages intitulé : "L'or d'Arcadie" et écrit par le duo Jean-Claude Viremouneix et Christophe Thomas-Castelnau.(1) En page 599, ils présentaient le dessin ci-contre prétendument récupéré à la décharge d'Axat par leur famille ariégeoise. On y observe le taureau animal emblème de luc, animal de sacrifice. Et en effet, son évangile commence par l'évocation d'un prêtre sacrificateur desservant du Temple de Jérusalem : Zacharie, le père de Jean-Baptiste.

Notons au passage la position des doigts de Luc sur son évangile et l'index posé sur sa bouche, signe du secret, du non-dit... Bien sûr, la fameuse dalle se retrouve parfaitement, comme suspendue ici à un clou. Il faudra y revenir car il est fort possible qu'elle n'ait pas la destination qu'on lui attribue communément aujourd'hui. Revenons maintenant au maître autel de Notre Dame de Marceille. Voici ce qu'en dit la page disponible au visiteur : "Les deux figures monumentales du XVII° siècle représentent Saint-Pierre tenant ses clefs et Saint Paul." Fort bien, mais Saint Paul est plus traditionnellement représenté l'épée en main, ici la statue tient un livre, très certainement un évangile. Allons donc voir de plus près.



Bien que partiellement effacé, on peut encore discerner les mots latin peints sur les deux pages que nous montre à voir le Saint. Je les recopie ici pour vous :

	Benedictus dominus deus Israel quia visitavit et fecit redemptionem plebis suae et erexit cor nu salutis no	bis in domo David pueri sui : sicut locutus est per os sanc torum, qui a saeculo sunt prophetarum ejus,

Et en voici la traduction : Béni soit le seigneur Dieu d'Israël, de ce qu'il a visité son peuple, et en a fait le rachat et a élevé pour nous une corne de salut en la maison de David son serviteur : Ainsi qu'il l'a dit par la bouche de ses saints, de ses prophètes qui ont été depuis le commencement du siècle,

Oui, mais voilà ! Ce texte est extrait de l'évangile de Luc (I, 68,71) !! Et pour en être on ne peut plus sûr, c'est celui dit "Cantique de Zacharie" entonné à la naissance de Saint Jean-Baptiste ! Pour certains ces deux statues monumentales ne seraient que celle recyclées de Zacharie et de Saint Jean-Baptiste. Alors, sommes nous en présence de Paul, de Luc, de Zacharie ? Contrairement à ce que l'on nous annonce ce n'est pas Paul qui accompagne ici Pierre mais cela pourrait fort bien être St Luc ! Raison de plus pour regarder d'encore plus près les trois doigts de Luc posés ostensiblement sur le mot Domo. L'étoile indiquant au lecteur où il était nécessaire de se signer.


Les doigts de St Luc (Photo du Chambellan en juin 2008)

Les étranges césures de ce texte nous invitent aussi à y regarder à deux fois; mais ce mot de "Domo" associé à David évoque deux pistes possibles : encore une fois une filiation éventuelle ou "la maison" de David et de Dieu par excellence celle que Salomon fit bâtir : Le temple de Jérusalem... Le Sanctuaire de Dieu. Certains esprits forts continueront à prétendre que tout cela n'est qu'interprétation orientée. Il serait pourtant dommage de passer à "trois doigts" de la vérité ! Depuis la première photo (au sommet de cette page) prise en 2007, des travaux de restauration furent entrepris dans le sanctuaire. Très étrangement le livre que tient Luc a miraculeusement bougé entre ses doigts et alors qu'en 2007 ces trois doigts cachaient sans contestation possible le mot "Domo" aujourd'hui par glissement, ils le laissent voir ! Il est vrai qu'un fouineur aurait pu croire qu'il ne servait à rien d'écrire un texte que trois doigts cachaient et commencer à bâtir des raisonnements d'insensé ! Mais c'est bénédiction ! Sanctuaire, tableaux, baguettes (voir ici) et statues continuent à vivre...comme notre mystère !! Voilà en tout cas qui nous interroge aussi sur ce surprenant dessin d'Edmond Boudet que j'ai tout lieu de croire vouloir nous indiquer Notre Dame de Marceille. Christian ATTARD


St Luc, St Paul, Zacharie ? (Photo du Chambellan en avril 2007)

Additif du 5 novembre 2010

Passant régulièrement à Notre-Dame de Marceille, ma surprise a été grande lorsque tournant mes regards vers le maître autel, je vis notre évangile être revenu à sa place d'avril 2007 ! Aurais-je des lecteurs fidèles au sein même du sanctuaire ? Comment expliquer les mouvements de ce livre de pierre entre les doigts de, on ne sait plus qui, et à une telle hauteur ? Plusieurs hypothèses se présentent mais la plus probable semble être que : Le livre a malencontreusement glissé avec le temps, malgré les clous qui le maintiennent, Il est donc descendu des doigts du saint en 2008. A la suite de : - Travaux lourds dans le sanctuaire et autour du maître autel. - un mini séisme local - un rivet rouillé De peur qu'il ne tombe, il a été replacé exactement dans sa position de 2007 ! Un grand merci aux personnes qui entretiennent courageusement le sanctuaire. Mais le mot Domo (maison) ne nous renverrait-il pas aussi vers cette domus auréa qui ne l'est plus ? Il se trouve à nouveau sous les doigts de Luc, Paul ou Zacharie !
Additif du février 2013

Et notre saint Zacharie bouge toujours ! Quelle surprise de voir que le livre entre ses doigts avait encore changé de place ! Ce doit être un cas unique au monde, il est heureux que cela se passe chez nous, dans l'Aude ! Réjouissons-nous que son ouvrage n'ait pas fini par lui tomber des mains, c'est déjà cela !

Christian Attard


Avril 2007

Juin 2008

Novembre 2010

février 2013


Notes et sources : (1) - Je les prie de pardonner cet emprunt et j'espère qu'ils ne m'en voudront pas !

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