Le devoir de Dieu |
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Il existe un mouvement rarement évoqué en France lorsque l'on parle d'ésotérisme ou d'initiation. Il est vrai que dans ces domaines, il est fort difficile d'apercevoir dans l'ombre de la toute puissante Franc-maçonnerie, les évolutions devenues très discrètes de ses véritables créateurs. Bien avant Rose-Croix, templiers ou Francs-maçons, la France romane était déjà parcourue en tous sens par ceux qui se nommaient "Compagnons de Devoir". |
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Le
8 février 1897, Charles Dénarnaud, forgeron à Alet vint placer à
Rennes-le-Château, à la demande de Bérenger Saunière, six troncs en
ferblanterie munis de serrures. L'année suivante, le prêtre fit
l'acquisition d'un tronc supplémentaire en vieux chêne monté sur
colonne avec chapiteau pour un coût de 400 frs. Sur ce tronc était inscrit
: "Chrétien,
laisse en ce lieu tomber une discrète aumône, même ici bas la main de
Dieu récompense celui qui donne." |
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La Krak des Chevaliers
(Syrie), oeuvre grandiose des Compagnons du Saint Devoir de Dieu. |
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La légende des bâtisseurs du Temple de Salomon à Jérusalem et du meurtre d'Hiram, son maître d'œuvre ne vient pas de nos modernes Francs-maçons mais bien des toutes premières confréries de métier. Lorsque les armées successives de croisés partirent pour Jérusalem, elles avaient dans leur rang nombre de maréchaux-ferrants, armuriers, tailleurs de pierre et charpentiers. Il faut être bien naïf pour croire que les templiers "moines-guerriers" avaient quelques notions que ce soient en matière d'architecture. Ils laissèrent cela aux bénédictins pour la conception et aux compagnons regroupés sous leurs ordres dans une organisation nommée "Le Saint Devoir de Dieu" (1). Car c'était bien au Devoir de Dieu que ces ouvriers s'appliquaient en Terre Sainte. Ils ont gardé depuis cette si belle notion de devoir qui fait non pas des compagnons une quelconque association mais un véritable Ordre. |
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Chromo publicitaire représentant le compagnon sur son Tour de France |
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Il
est impossible ici d'évoquer les rites, symboles et initiations
transmises depuis cette probable création du mouvement en Terre Sainte.
Mais il est important de savoir qu'un des maîtres fondateurs des
Compagnons fut, selon leur légende, Maître Jacques, oh combien
vénéré encore de nos jours. |
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Canne
et fanion de compagnon |
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Et même si ce n'étaient pas ceux du Tour de France, les compagnons des multiples métiers de ce début du XXe siècle, installés en Midi-Pyrénées ne pouvaient ignorer ce site entièrement dédié à la Sainte. De son côté, on imagine mal Bérenger Saunière ne pas être informé de cela et ne pas en tirer, comme à son habitude, le profit de quelques visites commentées et récompensées. |
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Bérenger
Saunière réussit donc à réaliser, malgré la pauvreté et
l'isolement de son village, un véritable sanctuaire dédiée à Marie-madeleine.
Utilisant les ressources de l'entraide diocésaine et nationale par l'intermédiaire
d'associations telles que celle de l'œuvre
des Prêtres Adorateurs, mais aussi l'attrait touristique
des lieux, il ne négligea pas non plus le grand courant ancestral des
Compagnons de Devoir. |
Marque de compagnon maréchal-ferrant à Pezens (Aude) |
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Nous
aurions tort de croire qu'il fut un cas unique car en ces temps
difficiles d'autres prêtres vendaient les lainages produits par leur
propre métier à tisser dans des vallées peu éloignées de
Rennes-le-Château ! |
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Assiette
de compagnons maréchaux. (source Internet) |
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Notes et sources | |
(1)
Sur les compagnons et le compagnonnage, on consultera avec intérêt les
ouvrages de François Icher dont "Les compagnons" aux
éditions La Martinière. (2) voir "Le compagnonnage" de Bernard de Castéra aux Presses Universitaires de France en 1998 (3) voir sur le site Périllos l'article suivant : http://www.societe-perillos.com/pezens_1.html |
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