Le saut du cavalier |
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Le saut du cavalier - Héliodore chassé du Temple |
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Lors de mon étude du codage des parchemins dits de
Rennes-le-Château, je me posais la question de savoir pourquoi en fin
de parcours le cavalier découvrant le fameux message devait partir de
la case F6 d'un échiquier, comme montré ici : |
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le parcours du cavalier noir puis blanc sur les deux échiquiers. |
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Malgré les critiques
diverses et l'alternative du pseudo "code Langada" tiré de Jules Verne,
je persiste à croire que mon étude était pertinente, m'appuyant sur le
fait que le décodage proposé incluait des indices suffisants à sa
solution. Ainsi l'étape finale dite du "Pas d'Euler" était indiquée : |
P |
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On peut lire au centre sous forme
d'anagramme : "Encodés pas d'Euler" |
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Seul Pierre Plantard a insisté sur
l'importance de ce cavalier et ce, à travers la mise en scène du tableau
d'Eugène Delacroix de l'église de Saint Sulpice : Héliodore chassé du
Temple. Mais, il revient encore sur ce cheval de Dieu et le saut des
cavaliers dans "Le serpent rouge" : « J’étais comme les bergers du célèbre peintre POUSSIN, perplexe devant l’énigme : « ET IN ARCADIA EGO... ». La voix du sang allait-elle me rendre l’image d’un passé ancestral. Oui, l’éclair du génie traversa ma pensée. Je revoyais, je comprenais ! Je savais maintenant ce secret fabuleux. Et merveille lors des sauts des autres cavaliers, les sabots d’un cheval avaient laissé quatre empreintes sur la pierre, voilà le signe que DELACROIX avait donné dans l’un des trois tableaux de la chapelle des Anges. Voilà la septième sentence qu’une main avait tracée : RETIRE MOI DE LA BOUE, QUE JE N’Y RESTE PAS ENFONCE. Deux fois IS, embaumeuse et embaumée, vase miracle de l’éternelle Dame Blanche des Légendes. » Sauts qu'il associe à nouveau au tableau de Delacroix et au tableau de Poussin, cette fois encore, donné par le décodage. Il est donc clair que ce cavalier se déplaçant a, dans l'esprit de Plantard et de ses comparses codeurs, beaucoup d'importance. Le doute peut toujours exister : Plantard n'aurait fait que dévoiler un codage pré-existant dont on peut attribuer la conception à d'autres (Saunière, Bigou ?..). Il est vrai que ce parcours final du cavalier était tout bonnement indiqué dans un almanach que Bérenger Saunière pouvait acheter en 1887 ! |
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"La clef des jeux d’esprit " par Colibri
chez P. Dubreuil Paris 1887.
Page 17, la polygraphie du cavalier y est clairement indiquée. Schéma à l’appui ! |
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Cependant là encore, la case F6 permettant
seule un bon départ des déplacements du cavalier n'était pas donnée. Le
problème étant bien au fond que ce cavalier pouvait commencer son
travail de révélation n'importe où. Or comme je l'indiquais autrefois,
la case F6 est la 22ème en comptant à partir du haut de l'échiquier en
A8, chiffre on ne peut plus emblématique et cher à Bérenger Saunière. Tout cela est bien subtil mais il reste un élément incontournable qui aurait tendance à nous ramener vers Plantard et sa bande. Dans le monde des échecs d'après guerre, dans celui très particulier des vrais connaisseurs de cette science, le cavalier en ouverture est associé à un maître exceptionnel Alexandre Alekhine (1892-1946). voici ce qu'écrit Wikipédia à son propos : "Quatrième champion du monde des échecs de 1927 à 1935 et de 1937 à sa mort, il fut le premier champion du monde d'échecs à reconquérir son titre et le seul à mourir en portant son titre. Il a donné son nom à une ouverture, la défense Alekhine, qu'il employa à Budapest en 1921." On peut lire encore à propos de cette tactique à laquelle il va laisser son nom : "Les coups composant l'ouverture sont les suivants : 1. e4 Cf6. Ce coup des noirs invite les Blancs à avancer leurs pions pour les attaquer par la suite ou s'en servir afin de créer du contre-jeu". Or c'est bien en F6 que démarre notre cheval noir sur le premier échiquier du codeur. Cheval tout aussi noir que celui du tableau de Delacroix d'ailleurs . Lorsque cette manoeuvre cavalière commença à être réputée dans le monde, Saunière était mort depuis longtemps ! |
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Mais ce qui aurait pu malheureusement
rapprocher Alekhine de l'effroyable Plantard se furent certaines prises
de positions sur la "noblesse agressive" du joueur d'échec de type arien
comparée à la défense pleutre du jeu sémitique ! Alekhine nia ces propos et plus tard les confirma involontairement. Certains prétendirent que c'était pour préserver son château normand de Saint-Aubin-le-Cauf durant l'occupation nazie. Résumons nous : Echecs : retour au Serpent rouge : « Grâce à lui, désormais à pas mesurés et d’un oeil sûr, je puis découvrir les soixante-quatre pierres dispersées du cube parfait, que les Frères de la BELLE du bois noir échappant à la poursuite des usurpateurs, avaient semées en route quant ils s’enfuirent du Fort Blanc. » Cavaliers : Héliodore et Serpent rouge comme vu précédemment. Le raisonnement d'un connaisseur en échecs enchaine donc : Alexandre Alekhine et sa défense Alekhine. Le saut du cavalier noir va donc démarrer en F6 ! Christian Attard |
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