Philippe de Chérisey et les dindons de "la farce" |
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Philippe
de Chérisey (au centre) dans "Papa, maman, la bonne et moi" de
Jean-Paul Le Chanois |
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Il
était très grand, distingué et assez beau gosse, avait un sens inné de
l'autodérision et ne prenait en conséquence rien très au sérieux. Il
voulut être acteur à une époque où Robert Lamoureux, qui lui
ressemblait, avait plus de charisme encore que lui, où Dubillard ou Blanche
avaient plus de folie encore que lui, où Tati ou Étaix étaient plus
inventifs encore que lui et surtout, surtout bien moins nonchalants. |
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Philippe
de Chérisey dans "Jeux interdits" de René Clément |
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Il sonne comme une évidence aujourd'hui, et ce malgré son marquage en paternité, que Philippe de Chérisey ne réalisa pourtant pas le moindre cryptage complexe des mystères de Rennes. A l'instar de Tahar Ben Jelloun qui évoquait Jean Genet, on peut dire du grand marquis qu'il fut cependant " un menteur sublime ". Quelques rares auteurs auront beau prétendre le contraire, on voit bien qu'ils ne se sont pas frottés à la complexité du codage et du décodage de ce fameux Grand parchemin. Ce constat incontournable repose sur la totale absence de compétence en cryptographie des sieurs Plantard et Chérisey. Si on peut leur concéder à l'un, une aptitude à avoir calligraphié les parchemins " originaux" comme à l'autre, celle d'avoir exhumé un texte biblique porteur ; ni l'un ni l'autre n'auraient pu franchir toutes les étapes de la composition diabolique de cette énigme chiffrée. Cependant, les deux hommes furent-ils en possession de la clef de résolution du cryptage, l'ensemble de lettres " Mortepee " ou jouèrent-ils sur une providentielle opportunité qui permit d'agencer ainsi ces lettres ? |
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Nous
avons vu qu'Élie Tisseyre se servit des codes en usage à son
époque pour signaler les lettres incertaines ou absentes sur son relevé
de la stèle du cimetière de Rennes-le-Château. Pourtant, une phrase écrite par Philippe de Chérisey dans sa confession (1) à propos du rapport d'excursion à Rennes-le-Château des membres de la Société d'Études Scientifiques de l'Aude en 1905 interpelle toujours : " ../.. Tant que les curieux pourront se procurer cet ancien numéro, je ne serai qu'un demi farceur, c'est-à-dire l'héritier d'une farce lancée voici une soixantaine d'années ../.." Que voulait donc sous-entendre par là, le noble dilettant qui pour une fois se fait modeste ? Pourquoi Elie Tisseyre fut-il le premier farceur selon lui ? Nous avions déjà abordé le sujet et supposé que l'espérazannais avait pu avoir quelques difficultés à relever correctement la gravure de cette stèle, mais de là à en faire un farceur ! |
La
perception "orientée" des lettres surlignées sur cette
fameuse stèle a toujours voulu qu'elles soient agencées pour former le
mot " Mortepee " mais arrêtons nous plutôt à l'ordre
d'origine des lettres et prélevons les dans le sens naturel de la
lecture, c'est à dire de gauche à droite. Nous avons alors "
TEMEREPO ". Il est étonnant que, se référant à la phrase
sibylline de De Chérisey, personne n'ait songé a interprété cela
avec son sens purement phonétique : " tu aimes le repos ! "
ou encore " Thème repos ! " |
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Philippe
de Chérisey dans "Jeux interdits" de René Clément |
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Voilà
aussi qui a pu être apprécié à sa juste mesure par cet homme
goguenard qui fut toujours de première force à ce genre d'exercice du
plus piètre calembour et du plus hasardeux des jeux de mot. Quant à revenir à notre objection de départ, si le plaisant marquis était incapable de concevoir un tel codage, il a très bien pu " sous-traiter " cela à meilleur spécialiste que lui et même des années après ne pas vouloir par discrétion impliquer dans la farce une personne qui ne le désirait pas. Christian Attard |
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Philippe
de Chérisey, en majordome stylé dans "Yoyo" de Pierre Étaix |
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Notes
et sources |
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