Eugène Prévost et l'Association Sacerdotale |
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Eugène Prévost |
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Le père Eugène Prévost
(1860-1946) n'est plus très connu aujourd'hui en
France y compris des milieux sacerdotaux
(1). Ce québécois né
à Saint-Jérôme au sein d'une famille très unie
éprouve très tôt une fascination pour le mystère
de la Très Sainte Eucharistie. Se sentant guidé et
protégé (il réchappe par deux fois à des accidents
qui auraient pu être mortels), il étudie chez les
sulpiciens tout d'abord, puis entre au petit
séminaire. |
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Le père Pierre-Julien Eymard |
Nous
allons quitter un temps Eugène Prévost pour nous
intéresser à une des plus ferventes disciple de ce
père Eymard, Mlle Marie Hébert de la Rousselière
(1840-1924). En octobre 1879, elle forme le
dessein « d'organiser comme une chaîne
d'adorateurs, faite uniquement de prêtres, toute
consacrée à la gloire de Jésus-Hostie ».
Le projet reçoit un accueil chaleureux des
prêtres.
Le
lendemain Bérenger Saunière note :
- Renvoi des questions aux (?) et des 12 noms d'associés. Il est intéressant de noter que la Congrégation des pères du très Saint Sacrement nommait ce questionnaire : Libellus adorationis ! L'autre oeuvre mise en place par Mlle de la Rousselière se nomme depuis que Léon XIII l'a approuvée l'Archiconfrérie de l'Agrégation et elle est destinée aux laïcs. L'ensemble est sous la responsabilité de leur "Directeur" le père Durand qui édite les revues "Le Très Saint Sacrement" et "Les adorations du jour de l'An".
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Le dimanche 27 décembre 1896,
Bérenger Saunière écrit dans son carnet : Cette même année 1897 au mois de juillet, Saunière note : Le dimanche 11 juillet 1897: Reçu du Directeur Paris Envoi de la ??? Pour exposition. Lorsque l'on sait que la congrégation organisait des cérémonies dites d'exposition et de vénération du Très Saint Sacrement, le terme "d'exposition" pourrait s'éclairer. |
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La villa Béthanie de... Lourdes | ||
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En 1889, le père Prévost est
mis en relation avec une riche anglaise convertie,
Madame Boursot qui vient de bâtir près de
Lourdes une très belle maison de quatre étages
appelée ...."Béthanie". Cette
demeure deviendra le pied-à-terre des prêtres
adorateurs en visite. En 1891, des dissensions
internes contraignent le père Prévost à partir
pour Marseille jusqu'en 1893, mais les prêtres lui
gardent toute leur estime. |
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En 1900, il
reviendra encore en Europe et s'enchaîneront cette
fois, la création d'une "Association
sacerdotale", basée sur les
principes de celle des prêtres de l'Adoration, la
création des "oblates du
Très Saint Sacrement" qui
deviendra les "oblates de
Béthanie".(4) |
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La construction de
la villa Béthanie, portant le même nom que celle
qui à Lourdes hébergeait les prêtres de cette
congrégation, est une étrange coïncidence qui se
cumule à celle de ne pas vouloir en construire une
autre en bien propre mais sous "prêtre-nom".
Une fois encore, en cette fin d'année 2009, et avec le travail de chercheurs comme Octonovo, nous commençons à mieux comprendre l'action de Bérenger Saunière. Loin d'être le "flambeur" que beaucoup décrivent, il commence peut-être à nous apparaître dans toute la variété et les nuances d'un homme d'action, intelligent et décidé, dépendant mais aussi acteur de mouvements trop longtemps ignorés par des chercheurs formatés par les inepties de leurs prédécesseurs. |
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(1) Voir le livre de Jean Hamelin
: Le père Eugène Prévost - "Je veux devenir un
saint" - Les presses de l'université de Laval-1999 (2) en 1913, cette association comportera 120 000 membres, en 1891, 20 000 membres et en 1897 près de 50 000 ! (3) Pour la vénération du Saint Sacrement, des lampes demeuraient allumées. Cela nécessitait l'utilisation de grandes quantités de cires. On retrouve dans la correspondance de B. Saunière ces demandes et envois de cires. (4) voir leur site : http://www.oblatesbethanie.org/ |
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