L'assassinat de l'Abbé Gélis | ||
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Le cimetière du village de Coustaussa. (Photo Christian Attard) | ||
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Lorsque
l'on approche en voiture de Coustaussa, on ne peut manquer de ressentir
toujours ce même malaise ravivé par le souvenir de l'atroce assassinat
du prêtre de la paroisse l'abbé Gélis dans la nuit du dimanche 31
octobre au lundi 1er novembre 1897. Le 3 novembre 1897, il annonce l'assassinat : | ||
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Article annonçant le crime dans le quotidien "L'Express du Midi" |
Article de "L'Express du Midi" | |
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Bien
que le premier article comprenne un certain nombre d'erreurs et
d'imprécisions, notons que les premiers témoignages font état de deux
chemineaux aperçus des baluchons sur l'épaule, deux ciboires d'argent
et de vermeil auraient été volés. Ce vol des ciboires sera
d'ailleurs rappelé ultérieurement. | ||
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Article de "L'Express du Midi" |
Article de "L'Express du Midi" | |
Le
11 novembre le journal
dément le bruit qui voudrait que l'assassin ait été arrêté car déjà du
pluriel, les journalistes sont passés au singulier. Il n'y a plus qu'un
assassin et l'auteur de l'article sous-entend qu'il cherchait à
détruire une pièce compromettante pour lui. Cette pièce ne devant
probablement être qu'une forte reconnaissance de dette, retrouvée par
les enquêteurs. Loin d'être le tranquille curé de paroisse que la
presse a présenté, l'abbé Gélis était usurier à ses heures, en complète
contradiction avec les commandements de sa foi. De multiples caches
recélaient des louis d'or que son office ne pouvait certainement pas
lui rapporter. Finalement les soupçons se portent sur le neveu par alliance du prêtre : Joseph Pagès : | ||
Article de "L'Express du Midi" |
Article de "L'Express du Midi"
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Article de "L'Express du Midi" | ||
Pagès bénéficiera d'un non-lieu ayant pu, lui aussi, fournir un alibi. Cependant entre-temps, la vie de la commune de Coustaussa reprend son cours. En l'absence d'un prêtre disponible, c'est le curé d'Esperaza qui assure durant dix mois les offices puis enfin, l'abbé Marty, quittant Fanjeaux s'installe au village. Une fête est donnée en son honneur à laquelle participe Bérenger Saunière, entre autres. En mars 1898, la commune avait bénéficié d'une subvention de 700 francs pour restaurer le presbytère. | ||
Article de "L'Express du Midi" | ||
La
presse fera donc part de manière très laconique de l'échec de l'enquête
qui ne trouva jamais le véritable coupable du crime de Coustaussa : |
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Article de "L'Express du Midi"
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Les années passèrent mais
le petit village de Coustaussa continua à avoir les honneurs des
colonnes de la presse régionale. Ainsi en juin 1910, le journal "L'action pyrénéenne" relate le service
que dut assurer l'abbé Marty à Rennes-le-Château en remplacement de
Bérenger Saunière désormais en pleine tourmente. L'abbé Marty commença
ses offices à Rennes-le-Château au tout début du mois de juillet 1909.
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Article de "L'action Pyrénéenne" |
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Puis,
Coustaussa retomba dans un lugubre oubli. On ne mentionnait plus le
meurtre faute de rebondissements et de coupable mais les qualités de
son nouveau prêtre. L'énigme d'un crime sordide était marqué à jamais
pas la présence gothique d'une tombe inclinée sur un cimetière en
friches, battus par de mauvais vents. Christian Attard |
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Notes et sources (1) http://www.asso-rlcdoc.dafun.com/ |
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