C'est
bien connu si vous voulez retrouver quelque chose de perdu, il suffit
d'évoquer avec conviction le bon St Antoine de Padoue et
"Miracolo" vous finirez par retrouver vos clefs ou votre
briquet.
Alors pourquoi ne pas essayer avec St Antoine lui-même !
Et cela marche !
Car quelques heures après son "invocation", j'ai eu le plaisir, dans
une petite église de Haute-Garonne, de découvrir le frère jumeau du
St Antoine de Rennes-le-Château, en tout point similaire... à une
exception malgré tout : l'incroyable peinture de l'église du curieux
père Bérenger. |
Il
est assez étonnant que personne, à mon sens, n'ait mentionné le fait
que cette statue de Saint Antoine soit tout particulièrement mise en
valeur dans la petite église.
En réalité, Saint Antoine de Padoue est même le saint le plus honoré
de tout l'édifice, le seul qui ait fait l'objet d'une attention toute
particulière de la part de Bérenger Saunière puisqu'il commande aux
établissements Giscard un socle formant colonne composé de quatre
anges debout. Il précise même la qualité de cet ensemble par contrat,
pourquoi ?
On a répété la remarque entendue de Monseigneur Billard à Saunière
qui lui aurait dit avoir apprécié son sens de la gratitude en apercevant
le saint le plus prié de toute la chrétienté pour sa fabuleuse
capacité à retrouver des babioles égarées !
Aurait-il fait beaucoup plus pour Bérenger Saunière ? Beaucoup,
beaucoup plus ? Pour qu'il le place sur un tel piédestal ?
Oui, à n'en pas douter...
De la même manière, je n'ai pas encore lu, et pourtant Dieu sait que
nos "littératures" d'extrapolations sont abondantes,
d'étonnements au fait que le brave Saint soit placé à la même
hauteur que... la chaire de l'église !
En effet, et encore par contrat avec la maison Giscard, Bérenger
Saunière aurait très bien pu préciser la hauteur d'atelier de cette
colonne toute particulière. Il ne le fait pas mais au contraire,
indique que cette hauteur finale sera précisée ultérieurement,
pourquoi ??
Si ce n'est pour ajuster cette hauteur à celle de la chaire. Tout
visiteur pourra d'ailleurs constater que la colonne est en effet
artificiellement rehaussée par une marche cimentée.
Voilà
qui pourrait renforcer l'approche, à mon avis fort judicieuse, de
chercheurs comme M. Paul Saussez qui ont toujours déclaré que
Bérenger Saunière n'avait fait que redécouvrir l'ancienne crypte des
seigneurs de Rennes. Tout cela serait parfaitement logique et il me
semble plus que probable que la chaire ait été un des points d'entrée
aménagé par l'astucieux curé, un autre devant se situer dans le
cimetière. Si tel est le cas, on comprendrait mieux cette
exceptionnelle mise en valeur de Saint-Antoine de Padoue.
Il est parfaitement incompréhensible que des sondages sérieux
effectués dans les règles et le respect de l'archéologie moderne,
sous la chaire et à une profondeur suffisante n'aient pas mis un point
final à cette interrogation légitime.
Car cette crypte existe
obligatoirement.
Que cela ne ce soit pas fait autrefois peut se comprendre. Aujourd'hui
avec de nouveaux élus conscients des enjeux et des dégâts que cette
affaire a aussi pu faire, on ne peut qu'espérer un peu plus de sagesse
et de sens des responsabilités. Car si une telle découverte se faisait
un jour, elle ne pourrait que renforcer encore cette fabuleuse histoire
et non en marquer le point final.
Christian
Attard |

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La
découverte d'un troisième St Antoine de Padoue dans une petite église
de l'Ariège vient confirmer notre approche d'un achat classique de la
part de Bérenger Saunière dans la gamme du statuaire Giscard.
La production de cette dernière statue étant très proche dans le
temps de celle de Rennes-le-Château, on constate malgré tout quelques
légères différences qui ne se retrouvent pourtant pas sur l'autre
statue retrouvée plus haut.
Ces variations, ici la croix qui passe deux fois sous la cordelière, ne
peuvent en aucun cas être une volonté de "codage" quelconque
mais simplement le fait d'un travail à l'unité avec des retouches de
sculpteurs à partir de démoulages sur une matrice de base. |