Merci St Antoine


Un St Antoine signé Giscard dans une petite église de Haute-Garonne.
(Photo Christian Attard) 


C'est bien connu si vous voulez retrouver quelque chose de perdu, il suffit d'évoquer avec conviction le bon St Antoine de Padoue et "Miracolo" vous finirez par retrouver vos clefs ou votre briquet.
Alors pourquoi ne pas essayer avec St Antoine lui-même !
Et cela marche !
Car quelques heures après son "invocation",  j'ai eu le plaisir, dans une petite église de Haute-Garonne, de découvrir le frère jumeau du St Antoine de Rennes-le-Château, en tout point similaire... à une exception malgré tout : l'incroyable peinture de l'église du curieux père Bérenger.


vue d'ensemble de la même statue
(Photo Christian Attard) 

 


La statue de Rennes-le-Château

Car la bure simple du pauvre disciple de St François, respectée dans sa spartiate rigueur à gauche est devenue une incroyable tenue trop richement ornée à Rennes. 
A cela s'arrêtent les différences. J'ai donc bien peur que le bon thaumaturge ne nous permette guère de retrouver autre chose que lui-même ou presque. 
Il ne nous donc reste plus qu'à reprendre notre bourdon de pèlerin sur le chemin d'un autre Antoine plus ermite et plus coriace aussi celui-là.

Christian Attard


Signé Giscard (Photo Christian Attard) 


Additif du 12 avril 2009

Il est assez étonnant que personne, à mon sens, n'ait mentionné le fait que cette statue de Saint Antoine soit tout particulièrement mise en valeur dans la petite église.

En réalité, Saint Antoine de Padoue est même le saint le plus honoré de tout l'édifice, le seul qui ait fait l'objet d'une attention toute particulière de la part de Bérenger Saunière puisqu'il commande aux établissements Giscard un socle formant colonne composé de quatre anges debout. Il précise même la qualité de cet ensemble par contrat, pourquoi ?

On a répété la remarque entendue de Monseigneur Billard à Saunière qui lui aurait dit avoir apprécié son sens de la gratitude en apercevant le saint le plus prié de toute la chrétienté pour sa fabuleuse capacité à retrouver des babioles égarées ! 
Aurait-il fait beaucoup plus pour Bérenger Saunière ? Beaucoup, beaucoup plus ? Pour qu'il le place sur un tel piédestal ?
Oui, à n'en pas douter...

De la même manière, je n'ai pas encore lu, et pourtant Dieu sait que nos "littératures" d'extrapolations sont abondantes, d'étonnements au fait que le brave Saint soit placé à la même hauteur que... la chaire de l'église !

En effet, et encore par contrat avec la maison Giscard, Bérenger Saunière aurait très bien pu préciser la hauteur d'atelier de cette colonne toute particulière. Il ne le fait pas mais au contraire, indique que cette hauteur finale sera précisée ultérieurement, pourquoi ??

Si ce n'est pour ajuster cette hauteur à celle de la chaire. Tout visiteur pourra d'ailleurs constater que la colonne est en effet artificiellement rehaussée par une marche cimentée.

Voilà qui pourrait renforcer l'approche, à mon avis fort judicieuse, de chercheurs comme M. Paul Saussez qui ont toujours déclaré que Bérenger Saunière n'avait fait que redécouvrir l'ancienne crypte des seigneurs de Rennes. Tout cela serait parfaitement logique et il me semble plus que probable que la chaire ait été un des points d'entrée aménagé par l'astucieux curé, un autre devant se situer dans le cimetière. Si tel est le cas, on comprendrait mieux cette exceptionnelle mise en valeur de Saint-Antoine de Padoue.

Il est parfaitement incompréhensible que des sondages sérieux effectués dans les règles et le respect de l'archéologie moderne, sous la chaire et à une profondeur suffisante n'aient pas mis un point final à cette interrogation légitime. 
Car cette crypte existe obligatoirement.
Que cela ne ce soit pas fait autrefois peut se comprendre. Aujourd'hui avec de nouveaux élus conscients des enjeux et des dégâts que cette affaire a aussi pu faire, on ne peut qu'espérer un peu plus de sagesse et de sens des responsabilités. Car si une telle découverte se faisait un jour, elle ne pourrait que renforcer encore cette fabuleuse histoire et non en marquer le point final.

Christian Attard

Additif du 20 septembre 2009

Un autre St Antoine signé Giscard dans une petite église de l'Ariège. 
(Photo Christian Attard) 

La découverte d'un troisième St Antoine de Padoue dans une petite église de l'Ariège vient confirmer notre approche d'un achat classique de la part de Bérenger Saunière dans la gamme du statuaire Giscard. 
La production de cette dernière statue étant très proche dans le temps de celle de Rennes-le-Château, on constate malgré tout quelques légères différences qui ne se retrouvent pourtant pas sur l'autre statue retrouvée plus haut. 
Ces variations, ici la croix qui passe deux fois sous la cordelière, ne peuvent en aucun cas être une volonté de "codage" quelconque mais simplement le fait d'un travail à l'unité avec des retouches de sculpteurs à partir de démoulages sur une matrice de base.

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