Les archives de la famille Giscard | ||||
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Une
partie de la famille Giscard | ||||
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Les
Archives municipales de la ville de Toulouse ont eu la chance de pouvoir
bénéficier d'un legs de la famille Giscard en 2005. Ces grands
statuaires toulousains ont fourni par la personne de Bernard Giscard une
bonne part de la décoration et du mobilier de l'église de
Rennes-le-Château. | ||||
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La
famille Giscard a, sur quatre générations, travaillé essentiellement la
terre cuite toulousaine et avec quel talent ! Son fils, Bernard Giscard (1851-1926) dirigea les établissements durant la période qui nous préoccupe. Sculpteur de grand talent, il développa l'entreprise en se lançant dans la fabrication d'une très grande variété de chemin de croix, statues, autels, chaires.. Puis, après guerre, de monuments aux morts ! Henri (1895-1985) fut aussi statuaire et contribua au développement artistique de la production des établissements. Henri avait obtenu une bourse d'études pour l'école des beaux-arts de Paris, après avoir fait celle de Toulouse, et un second prix de Rome. Il succéda au professeur Henry Virebent comme enseignant aux Beaux-arts et sut lui aussi profiter à la fin des années 20 d'une nouvelle volonté de re-décorer les églises. Joseph (1936-2005)
lui aussi fit les Beaux-arts, et il fut le dernier
représentant de la lignée qui s'éteignit donc en 2005. Il eut la
sagesse de sauver une bonne partie des moules des Virebent et eut soin
toute sa vie de préserver au mieux les archives nombreuses de sa famille
alors que d'autres statuaires voyaient leur patrimoine familial partir en
fumée. Malheureusement tout ne fut pas transmis aux Archives municipales
et certains registres de correspondance notamment nous manquent.
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Si les registres, régulièrement tenus, nous apprennent beaucoup sur la
clientèle, ses exigences, sa localisation, ses habitudes ; nous passons
aussi de l'autre côté dans l'atelier et découvrons le génie, et
artistique, et technique, de ces incroyables touche à tout que furent les
Giscard. Ainsi se dressent peu à peu leur vie, leurs relations, leurs problèmes techniques ou relationnels avec certains clients difficiles, leurs grandes périodes de production, leur gloire et leur déclin. | ||||
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De
tout cela, beaucoup en avait déjà parlé sur les différents forum et
sites qui ont pu évoquer le talent de la famille Giscard, mais c'est
en discutant avec les très sympathiques responsables des Archives
municipales que j'appris l'existence d'une véritable mine
iconographique, moins évidente d'accès à qui n'en fait pas expressément
la recherche. | |||
Un
registre des commandes |
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St
Antoine l'Ermite |
St
Antoine de Padoue Modèle simple décoration |
une superbe Ste Marie-Madeleine | ||
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On
comprend dès lors que certains modèles furent conçus à l'unité, à
la demande, assemblages subtils de bras, de mains et de tête, sortis
des dessins, des livres ou de l'imagination même de ces sculpteurs de
génie. | ||||
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Bientôt
aussi, lorsque le lent et minutieux travail de classement aura
progressé, seront accessibles les catalogues publicitaires des
établissements, certains ouvrages rares de la bibliothèque familiale
et d'autres richesses s'ouvriront à nous. Ceux
qui le souhaitent pourront rapidement disposer eux-mêmes de l'ensemble
de ces documents et je ne manquerai pas de vous en tenir informés. | |||
Une station IX, Type Rennes-Le-Château sur les plaques photographiques Giscard | ||||
* Les photos présentées ici et issues des bases de données des Archives municipales de la ville de Toulouse sont sous protection et ne peuvent en aucun cas être utilisées à des fins commerciales sans l'autorisation expresse des responsables de ces Archives. | ||||
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