La fiancée des ténèbres |
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L'affIche du film de Serge de Poligny en 1945
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Bien
avant que Philippe de Cherisey n'imagine l'odyssée souterraine de son
héros Charlot dans une caverne de la région de Rennes-le-Château, bien
avant que la littérature ésotérique romanesque ne se souvienne des
cathares et de la quête du Graal, un auteur avait raconté tout cela.
Cet homme se nommait Gaston Bonheur et il était né en 1913 à Belvianes
dans l'Aude sous le nom de Gaston Tesseyre. |
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Gaston bonheur
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Gaston
est le fils d'un couple d'instituteurs. Son père sera malheureusement
tué sur le front dès septembre 1914. Elevé par une grand-mère et une
mère chrétiennes et éprises de culture occitane, il parlera et écrira l'occitan. A Paris en 1930, il sera romancier (La Mauvaise
Fréquentation (1934), Les Garçons (1937) , auteur de théâtre (Les Dieux
au village (1943), scénariste-dialoguiste pour le cinéma et biographe (De Gaulle). Il monte à la Capitale avec des recommandations du poète Joë Bousquet. Il fonde avec un ami la revue surréaliste Choc et acquiert après guerre le domaine de Floure. Il devint ensuite grand reporter pour Paris-Soir, rédacteur en chef à Paris-Match puis Paris-Presse. Il dirigera même l'empire de presse Prouvost. Retenons son attachement au surréalisme, cher aussi à Philippe de Chérisey. |
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La cité de Carcassonne dans le film, au premier plan : Pierre-Richard Wilm. |
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En
1944, commence donc à être tourné à Carcassonne même le film "La
fiancée des ténèbres" inspiré d'une nouvelle de Gaston Bonheur. Roland
Sanblanca (Pierre-Richard Willm) est un pianiste célèbre, il revient
accompagné de sa femme et de son fils à Carcassonne où il a passé son
enfance. Un jour sur les remparts, il croise la belle Sylvie (Jany
Holt) qui a été recueillie par son instituteur M. Toulzac (Edouard
Delmont) qui est une sorte de Déodat Roché qui fut maire d'Arques et
conseil général du canton de Couiza. Nul doute que Bonheur n'en ait
entendu parler. Ce Toulzac qui se dit dernier des évêques albigeois,
cherche désespérément un parchemin que lui aurait laissé son
prédécesseur décédé et qui indiquerait l'entrée d'un souterrain menant
à un sanctuaire sacré des cathares. |
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Sylvie et M. Toulza découvrent le parchemin des Trancavel indiquant l'entrée du souterrain.
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Voilà
qui est passionnant ! Un parchemin codé va nous permettre de découvrir
l'entrée d'un souterrain dans l'Aude, cela ne nous rappelle rien ? Mais poursuivons. Sous le tombeau d'un chevalier, notre érudit évêque cathare va effectivement découvrir le passage secret menant à la grotte sanctuaire des derniers cathares. Dans cette grotte, rien moins qu'un autel et sur ce dernier le Graal, bien sûr ! |
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Sylvie découvre la cathédrale souterraine des cathares et l'autel du saint Graal.
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Cependant
notre belle héroïne et son musicien ne parviendront pas à se saisir du
Graal car la grotte va s'effondrer, laissant juste le temps aux
amoureux de se retrouver dans le monde surréaliste de Tournebel. Carcassonne, l'Aude, un évêque cathare, un parchemin codé, le tombeau d'un seigneur entrée d'un souterrain mystérieux, une cathédrale secrète et le Graal. Tout y est ou presque pour que se mettent au travail presque 15 ans plus tard le couple Cherisey-Plantard sur une trame déjà bien ancrée dans le surréalisme poétique cher à Gaston Bonheur. Christian Attard |
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Retour vers la Reine |