Joseph Balsamo, le toulousain ! | ||
Depuis que Pierre Plantard en préfaçant une réédition de l'ouvrage de l'abbé Boudet "La vraie langue celtique et le cromlech de Rennes-les-Bains" cita parmi une liste hétéroclite d'ouvrages à consulter : "La comtesse de Cagliostro" de Maurice Leblanc, le père d'Arsène Lupin est entré dans l'énigme étendue de Rennes-le-Château. | ||
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On
a voulu voir (1) dans ce livre des aventures du gentleman cambrioleur des
allusions à notre histoire, mais il flirte surtout avec l'alchimie, la
franc-maçonnerie et comme à son habitude l'aventure mystérieuse et
romanesque qui fit aussi les beaux jours d'Alexandre Dumas. | |
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Son amitié pour le cardinal de Rohan lui vaudra d'être impliqué dans l'affaire du collier de la Reine et le mènera à la
prison puis à l'exil. Prédisant alors la chute de la monarchie et
continuant à créer des loges, il n'en devient que plus dangereux. Son
retour irréfléchi en Italie le conduira aux geôles pontificales où
il mourut d'une crise d'apoplexie le 26 août 1795. | ||
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Lettre
d’habitanage accordée le 21 avril 1644 par les capitouls de la ville
de Toulouse à Joseph Balsamo, | ||
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L'homme
a su très vite gagner l'estime de ses contemporains toulousains. Il
soigne avec succès, délivre potions et remèdes souvent gratuitement.
Il a déjà fait ainsi en Italie, en Suisse, en Espagne et en
Allemagne. | ||
Inventaire
des biens de M. Joseph Balsamo. | ||
On trouve
encore aux Archives départementales de la Haute-Garonne son testament
en date du 24 février 1645 retenu par maître Calmels, notaire et un
inventaire de ses biens après décès en date de mars 1645. Il y est
fait mention de son décès chez les jésuites de la ville de Toulouse.
De nombreux objets et écrits en italiens qui sont répertoriés dans
cet inventaire attestent de la nationalité première de notre Joseph Balsamo. | ||
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Legs faits
au roi Louis XIV par Joseph Balsamo. | ||
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La teneur de cet inventaire qui n'a fait à ce jour l'objet d'aucune étude ou publication est pourtant très intéressante. Son étude nous donne quelques indications supplémentaires sur ce que fut la vie de cet homme étonnant et parfaitement intégré dans le plus haute société de son temps. Ce contemporain de l'alchimiste Pierre-Jean Fabre de Castelnaudary qui avait réussi une transmutation un 22 juillet jour dédié à Sainte Madeleine, possédait un vieux tableau de "la Magdalene" et était suffisamment riche pour pouvoir léguer une croix d'or massif et une agate au Roi de France. | ||
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Entrée de Louis XIII dans Toulouse | ||
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Il est
probable qui si Cagliostro avait connu l'existence de notre Joseph
Balsamo toulousain, il s'en serait servi pour donner l'illusion d'une
exceptionnelle longévité ou aurait mentionné ce parent honorable, il
n'en fit rien. On peut donc penser qu'il ne furent pas de la même
famille, il reste cependant troublant que tous deux se prétendirent
chevalier de la Sainte Croix. Si un très vieil ordre religieux du XIIIème
siècle porte ce nom, il ne put décerner aucun titre de chevalier à
ses membres qui ne furent que des chanoines. Il reste donc à supposer
l'existence d'un mouvement peu connu au sein duquel nos Balsamo se sont
peut être initiés à d'antiques sciences car si le doute reste
raisonnable sur les propos tenus par Cagliostro, la vie exemplaire de
notre Balsamo toulousain ne laissa aucune place au mensonge. | ||
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Sources :
(1) Le décret faisant suite à cette délibération fut aussi reproduit par Dom Vaissette et Dom Devic dans leur tome XIV, colonne 41-42 de leur monumentale "Histoire du Languedoc"- Éditions Privat- Toulouse de 1876. Voir aussi le "Bulletin de la Société archéologique du Midi de la France" de 1897 et l'article de M. le Baron Desazars de Montgailhard : "Un homonyme et un précurseur de Joseph Balsamo sous Louis XIII." (2) "Histoires magiques de l'histoire de France" de Guy Breton et Louis Pauwels- Albin Michel 2000 (3) "L'Amphithéâtre d'honneur dressé par la France a la mémoire du seigneur Joseph Balsamo, gentilhomme sicilien,... en faveur du secret merveilleus par luy invente et de ses rares et singulières proprietez contre diverses maladies et infirmités... divisé en quatre livres..". Toulouse- 1638 | ||
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Retour vers la Reine |
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